Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
journal de bord à Mexico
23 avril 2006

voyage au guatemala

Vacances de pâques consacrées à un voyage au Guatemala.

Des fotos qui devraient suivre et illustrer ce petit résumé

Vacances géniales.

Des moments magiques, des rencontres .

Un pays petit mais très varié.

L'itinéraire:

Depart de Tapachula, au sud_est du Chiapas, presque à la frontière . Un endroit encore différent du reste du Chiapas, qui parait agréable. Beaucoup de culture, apparemment une dizaine de types de mangues différentes.

Nous passons la frontière à pied. voir foto.

Une chaleur à crever, on prend un combi, qui va nous emmener vers les hauteurs, où là les gens sont habillés en polaire et font de la brume avec leur souffle. un gros changement de climat en l'espace de trois heures. un voyage dans deux anciens bus scolaires des années 50 que les états unis  ont vendu au Guatemala . Un confort discutable, on va dire en euphémisant, et un bus bien rempli , c’est rien de le dire.

On peut dire qu’on a fait dans le contraste. La veille nous dînions en bourgeois au « pied de cochon », devant du foie gras frais au chutney de mangue et un pied de cochon braisé, et le lendemain nous suions à 20 dans un combi sur des routes farcies de topes (tumulos au Guatemala)  en direction du froid.

Nous arrivons à la ville de Quetzaltenango, qui s'appelle aussi Xela . Nous y passerons deux nuits. Galère pour y arriver: on disait aux bus qu'on voulait aller à Quetzaltenango et eux nous répondaient "Xela" ( "ch est là!") . Il nous a fallu du temps pour comprendre que c'était la même chose.Pas une ville géniale, mais la découverte d'un resto typique super sympa, ux_hua, près du centre, et de locaux aimables et accueillants. Dans le resto, découverte culinaire de la longaniza du Guatemala, bien meilleure qu'au Mexique, et de plats typiques sympatoches et pas trop pimentés, ce qui nous change...et puis le matin au ptit déj dans ce resto , un bon bol de porridge chaud, ce qui nous lance de bonne humeur pour la journée, ainsi qu'un VRAI café (le café du guatemala est excellent).

On a d'ailleurs trouvé que la bouffe au Guatemala était meilleure qu'au Mexique. Bon d’accord, les tortillas sont plus épaisses et donc moins subtiles, mais la nourriture contient beaucoup plus de légumes, n'est pas systématiquement cuite dans trois litres d'huile, et n'est pas non plus arrosée de chile.

Découverte culinaire donc, comme celle des chiles rellenos, déjà connus au Mexique, mais bien meilleurs là bas.

Je ferai d'autres apartés culinaires, je pense...

Autour de Xela, qui se prononce "chela", tout ce qui commence par "x" se prononce "che" , des villages indigènes, et un peu plus loin des ruines. Quetzaltenango, ch'est là !! (gag).

Faut dire qu'en pleine montagne au Guatemala dans le sud , on peut apprécier  la vie des indiens en montagne, ils y sont nombreux .

Une balade aux fuentes georginas ( voir fotos), une cascade et un bain d'eau brûlante ( dans les 40°) en plein cœur de la montagne ( genre à 2000m), une ambiance un peu "gorilles dans la brume", sauf que l'eau est très chaude et sulfureuse.

Moment surréaliste , après avoir traversé la brume et monté assez haut , de se retrouver au milieu de la jungle dans une baignoire géante d'eau bouillante...

Un bonheur de relaxation.

Petites balades alentour , notamment l'église de san adres Xecul ( Ch est cool , san andres !!) , avec sa façade supra kitsch. je trouve que certains villages sont très pauvres et c'est toujours aussi impressionnant de voir des vieilles femmes ou des gamins porter des kilos de bois sur leur dos ...

Le lendemain , départ pour le lac Atitlan, un des plus beaux lacs du monde parait-il. Pas de bol, le premier jour, on n'aura pas beau temps , mais ça s'améliorera le lendemain.

Petite halte en chemin au marché de Solola, très impressionnant de voir tous les indigènes en costume, claustrophobes s'abstenir. Et on a moins la sensation de gène ou d'indécence que dans les environs de San cristobal lorsqu'on visite les petits villages.

Des sarapés superbes.

On arrive au lac Atitlan, très beau , en effet, car il est entouré de volcans ou de montagnes, c'est magnifique. Balade sur le lac, visite des villages alentour. C'est assez touristique mais certains villages ont gardé leur authenticité. En pleine semaine sainte, nous suivons une procession dans le village de San Pedro, dans un autre village on sait qu'il y a un culte et des cérémonies autour de "maximon", encore un exemple parmi tant d'autres du syncrétisme ambiant.

Après avoir rendu la voiture de location , on se dirige vers Chichicastenango. Je n'ai pas parlé des transports au Guatemala, qui ont beau être variés, peuvent être parfois super galère ou super arnaque...

Là, cette fois ci , on se fait emmener en bagnole par l'intermédiaire d'une agence. En chemin on discute avec le jeune chauffeur très sympa, et on échange des blagues françaises et guatémaltèques, en constatant que l'humour n'est pas éloigné. Le plus dur pour moi c'est de raconter des blagues en espagnol.

Chichicastenango, avec le plus grand marché d' Amérique centrale, malheureusement ils avaient déplacé le jour de marché exceptionnellement, ce qui fait qu'on l'a loupé. Mais l'artisanat est très intéressant.

Redépart, cette fois ci pour Antigua. J'avais planifié Antigua pour le week end préféré de Jésus ( sa passion), car je savais qu'il y avait des processions et surtout des alfombras ( des tapis colorés de fleurs et de poudre ), et je ne voulais pas louper ça . et on n'a pas été déçu.

Le jeudi soir , la veille du vendredi saint , on se balade en ville et on assiste aux préparatifs de ces alfombras. c'est marrant de voir des milliers de gens s'y affairer , certains par familles entières, avec la maman qui dirige les opérations. Toute une nuit de préparatifs, pour créer  des tapis comme un chemin de lumière que Jésus , et surtout ses porteurs , vont fouler sans vergogne.

magnifique. Quel boulot...

Certaines alfombras sont extraordinaires, d'autres plus simples mais belles. Il y en a notamment une , fabuleuse, qui dépeint les fonds marins , avec les poissons et les algues en surimpression. un travail d'artiste qui a recouvert une rue.

Le vendredi matin on se lève à 5h30 ,car on sait que la procession va passer à 6h du matin et recouvrir les alfombras.

Celles ci ont recouvert la plupart des rues.

Et la procession commence.

D'abord les soldats romains .

Surréaliste.

Ensuite des palestiniens habillés en violet . Ponce Pilate.

Et puis quarante hommes qui avancent régulièrement et sur le même rythme , qui portent un énorme char, montrant  la passion de Jésus. C'est énorme.

Et on les voit arriver devant les alfombras, que les familles ont mis 6h à faire.

Les soldats et tous les autres passent à côté.

L'énorme char, lui, marche sur l'alfombra. C'est assez impressionnant. 6h de travail réduit à néant en l’espace d’une minute.

Emouvant.

Puis le char de Marie, porté lui par 20 femmes , suit derrière, et ne piétine qu’un tas de poudre coloré.

Moi qui ne suis pas croyant , et qui ai assez tendance à m'énerver devant l'intégrisme religieux, je dois dire que j'ai eu un moment d'émotion ,et connu aussi un moment magique :

Lorsque la procession est arrivée devant l'alfombra des fonds marins. les hommes du char avançaient en piétinant  le chef d’œuvre. Ils se sont arrêtés devant nous, le dos courbé par l'effort. Le curé a raconté la première chute de Jésus portant la croix et Marie tentant de l'aider. Un instant de silence.

C'était très fort. mais l'appareil photo ne marchait plus . arrghh....

Fatigués , impressionnés, et sans café, on finit par quitter la procession, après 2h30 de d’accompagnement de passion. Faut dire que j’avais jamais suivi une procession religieuse aussi longtemps …

Réconfort auprès de vrais pains au chocolat , de vrais croissant, et de vrai café ! ( el viejito cafe)

Après une sieste bien méritée, la foi , ça fatigue tout de même, une petite visite au musée du textile, très intéressant, et on repart pour d’autres processions.

Malgré les dizaines d’alfombras écrasées, les gens continuent à en refaire, sans relâche, tels des Sysiphe de la passion de Jésus. Mais elles sont moins belles que celles de l’aube.

Et les processions continuent. Cette fois_ci, c’est un char de 18m de long, porté par 100 hommes, qui traverse les rues.

Enorme.

Avant le précèdent des centaines de palestiniens habillés en noir, c’est assez flippant.

Les rues de la ville sont noires de monde. On est emporté par la foule des rues adjacentes à la procession, la foule qui la suit pour apercevoir ce char lumineux monstrueux qui n’en finit pas d’avancer.

Et on se retrouve juste à côté de lui . On pourrait penser à un juggernaut , un énorme bélier qui pourrait servir à défoncer la porte Noire dans le seigneur des anneaux, surtout lorsqu’on voit ces 100 hommes avancer tel un mille pattes géant.

Et là encore,  une émotion . J’en viens à me dire l’espace d’un instant que c’est beau d’avoir cette foi. Ce qui prouve bien la force des cérémonies de cette religion, elle a réussi l’espace d’une seconde à susciter en moi un prémisse de volonté d’y croire. Il était temps qu’on en finisse là .

Dans les rues , on voit régulièrement les palestiniens se balader en attendant leur tour de porter ce fardeau. J’apprends qu’il y a 68 tours de 15 minutes chacun, pour porter le char. Ils portent tous plusieurs numéros, avec leur numéro de tour, et leur numéro de place sur le char. C’est très bien organisé et ça mobilise des milliers de gens d’Antigua.

On continue pour se remettre de toutes ces émotions à bouffer dans la rue. Je me régale, personnellement.

En plus la bière Moza est super bonne.

Rencontres de jeunes  européens ou néo zélandais qui sont volontaires pour être profs dans les écoles guatemaltèques.

Le lendemain, départ pour le volcan Pacaya, un des trois volcans fortement en activité au Guatemala.

Là encore un moment magique.

Après une grimpette d’une heure et demi, on découvre le volcan fumant, et surtout un torrent de lave rougeoyante. On se rapproche jusqu’à un mètre de la lave. Si on m’avait dit que je ferais ça un jour !

Chaleur garantie. Je me sens un peu comme Frodon et Sam, à la fin du monde .

A Antigua, nous faisons une petite balade dans la ville , beaucoup plus calme en ce samedi saint. Je trouve la ville superbe, avec toutes ces maisons colorées avec vues sur le volcan . je prends beaucoup trop de photos. Petites visites dans musées et églises diverses. Un couvent en ruines qui ferait un lieu de GN parfait.

Le lendemain, je passe sur les horaires de lever pendant ces vacances qui sont indignes de soi disant semaine de repos, nous partons à Copan, Honduras.

Je passe aussi sur le confort du voyage . Formalités à la douane, et on se retrouve dans les ruines de Copan.

Une de mes ruines préférées parmi toutes celles qu’on a visitées. Un lieu qui me fait penser un peu aux ruines de bagne de l’île st Joseph, en Guyane, dans le sens que dans ces deux endroits la végétation a envahi les ruines, et donne une atmosphère magique. Certaines ruines ont très bien restaurées, notamment un magnifique escalier.

Retour au charmant petit village de Copan . Une légère angoisse quand même nous avait étreint avant de partir, et ce depuis le début des vacances. Celle de ne pas savoir quand on arriverait à destination , si on allait être obligé de dormir sur place sans pouvoir repartir le soir même, et si on allait faire dans les temps tout ce qu’on avait prévu .

Et là , dans cette journée, partis à 4h du mat d’aAntigua, par un climat frais, on se retrouve en plein cagnard et jungle au Honduras, et le soir même on allait se retrouver en barque sur la côte caraïbe pour rejoindre le village garifuna de Livingston, une toute autre atmosphère et un tout autre climat.

A peine sortis du bus venant d’un village du Guatemala , nous sautions dans une barque qui partait vers Livingston,quasi uniquement accessible par bateau.

Après avoir connu quelques jours le climat frais voire froid des montagnes, on s’est retrouvé dans la jungle, et nous voilà à présent en train de nous régaler de soupe de lait de coco et de crevettes énormes , sous la douce brise caribéenne.

Une pause mérité le soir dans un hôtel luxueux à Livingston, le soir qu’on se soit permit après certains hôtels limite pouilleux du voyage.

Livingston, habité quasi uniquement par des noirs, de la nation garifuna.

Des cases créoles, changement total d’ambiance.

On passe une partie de la soirée dans un bar local . Là, on discute avec le patron , très cool, qui nous rappelle des piroguiers saramacas , et avec un passionné de la nation garifuna, le tout en buvant quelques bières et rhum.

On apprend plein de choses, notamment sur la légende de la traversée de peuples africains venus de Cameroun, Nigeria et Ghana, de grands navigateurs qui auraient traversé l’atlantique en 1300, et se seraient mélangés avec les belliqueux indiens caribe, bien avant qu’arrivent les espagnols.

Par la suite établis à saint Vincent et grenadine, ils ont combattus les anglais, en étant défendus par les français.

Maintenant ils se retrouvent à Livingston, au Belize, au Honduras, au Nicaragua et aux Etats unis. Et apparemment ça n’ intéresse pas ceux de Livingston d’aller ailleurs au Guatemala.

Le patron nous fait écouter une série de morceaux de musique garifuna assez sympas. Je note le site d’un label de musique garifuna, stonetreelabel.

On serait bien restés discuter, mais on avait prévu d’aller dans un bar sur la plage, le coco bongo, pour danser. Et nous voilà déambulant en pleine nuit dans livingston, jusqu’à la plage. Une foule en train de danser au bord de l’eau, deux ambiances musicales différentes. Je m’attarde longuement à regarder les gens danser. Plein de bachatas, mais aussi de la très bonne salsa , du merengue, de la soca… mes pieds me démangent , mais pour deux raisons , la première c’est que j’ai très envie de danser, la deuxième c’est que j’ai chopé depuis quelques jours des champignons où je ne sais quoi, puis par la suite des plaies très douloureuses aux pieds qui n’arrivent pas à cicatriser. Et donc j’utilise ce prétexte de douleur atroce aux pieds pour ne pas me lancer sur la piste de danse. Au moment où j’allais me lancer à inviter les filles du coin , je me fais draguer par un jeune éphèbe , qui me propose ouvertement un "oral", et je préfère rapidement m’esquiver et retourner à l’ hôtel .

Après un dernier plongeon dans la piscine et un dernier tour dans Livingston pour disfruter de l’ambiance de vie au ralenti, où les gens vivent tranquilles et mettent 5 secondes avant de répondre à une question tellement ils sont cools et reggae man, nous voilà repartis, en direction , plus ou moins , de Tikal .

Pour cela , nous traversons d’abord en barque le magnifique canyon du rio dulce. C’est splendide. Puis nous arrivons à rio dulce. Et là, hésitant à rester, nous partons finalement vers Tikal, comme d’ habitude sans attendre longtemps le prochain bus, mais dans des conditions de confort dignes d’une bonne 5°classe.

Le soir, nous arrivons près de Flores, le bus nous débarque et nous négocions un aller vers Tikal pour y dormir la nuit et voir le lever du soleil parmi les ruines. Une vague impression de s’être fait arnaquer au niveau du prix, comme d’hab.

De nuit en voiture , nous traversons l’immense parc national, des panneaux nous menacent de traversées de jaguars ou de vipères jaunes, mais nous arrivons sains et sauf au Jaguar Inn, à temps pour dîner car l’extinction des feux à 21h nous fait terminer les frijoles à la bougie.

Encore une fois , réveil matinal pendant ces vacances : 4h du mat’ .

Et encore une fois une longue balade sans café se profile à l’horizon, bien avant le soleil.

Un guide nous emmène de nuit au temple4, à plus de 60 m de haut, et donc au dessus de la canopée, et nous attendions patiemment et en silence que le dieu soleil veuille bien faire son apparition pour illuminer les ruines qui dépassent de la canopée.

En vain.

La brume matinale omniprésente nous prive du lever de soleil, mais me rappelle la Bretagne, et je n’ose utiliser un filtre gris sur l’appareil photo afin de magnifier cet instant.

Que diantre !

Ne nous laissant pas abattre tel l’arbre de Tule, quand même contents de la vue du haut du temple 4, nous entamons la descente, la visite du site de Tikal, et peut être quelques biscuits, en compagnie d’un guide sympathique, quoique vociférant et hystérique, et de touristes bigarrés tels Agrid, père Fouras GI Joe et Robert_tabernacle ! le jeune bûcheron.

Une visite quasi complète de 5h , sans nous faire tout escalader , et le plaisir tôt le matin, de disfruter des toucans, des singes hurleurs et des caciques huppés  parmi les ruines. Le guide sait parfaitement imiter le cri, je devrais dire le rot, des singes hurleurs, qui, irrités, nous font bien comprendre que le l’hospitalité, chez eux, a des limites.

Point de jaguar à l’horizon. Mais un Gi joe sautillant sur les ruines que je rêverais de voir chuter comme une grosse merde.

Las !

Affamés, un petit déjeuner frugal, et une sieste nous font repartir un peu plus tard vers les ruines, et c’est reparti l’escalade avec des doigts de pied gangrenés en plein cagnard.

Très beau site. Enorme.

Deux jours pour l’apprécier je pense, seraient nécessaires.

Et on repart vers Flores, en discutaillant le bout de gras avec de sympathiques québecois.

Flores, charmant petit village sur une île dans un lac, offre une halte aérée bien que chaude au sein de la fournaise ambiante.

Malgré une envie de rester un peu , à nouveau départ, celui _ci nous paraissant plus risqué, vers la frontière puis Bonampak et éventuellement Yachilan , avant d’envisager Palenque et sa chaleur moite et étouffante.

Après les pistes nous arrivons à la frontière, arnaque financière à la douane, sûrement pour financer une hypothétique route bitumée, barque vers le village de Corozal, toujours frontalier.

Esquive de pirates qui nous auraient sûrement détroussés après nous avoir proposé de nous emmener à Bonampak, nous négocions avec le taxi sympathique une balade jusqu’au site.

En chemin je discute avec le taxi, je pense que si on restait un peu dans le coin , on apprendrait des tas de choses car j’apprécie la gentillesse des gens. Mais c’est inenvisageable vu la chaleur , et je ne désire pas me faire amputer des doigts de pied.

Le site de Bonampak , pas évident à dénicher, protégé par les locaux lacandons , dont certains ont un look d’indien tout droit sorti d’un western

Original par la présence de ses peintures murales remarquablement conservées, le site a un certain charme au milieu de la jungle.

Ne voulant pas prendre le risque de dormir à la frontière et d être obligés de recourir aux plantes médicinales locales pour sauver ce qui me reste de pied, nous partons vers Palenque.

Le record est presque battu dans le combi. 18 personnes. Le record de chaleur aussi.

Palenque m’avait laissé le souvenir cuisant d’un record de 5 vomis consécutifs dus à la route sinueuse, le gras des tortillas et la chaleur moite et étouffante.

Ce coup_ci bizarrement, la ville nous  offre un peu de fraîcheur, relativement à ce qu’on venait de vivre.

Le bonheur de trouver un hôtel avec clim. Et celui de retrouver le super resto aux salades pantagrueliques et aux 4 litres de jus d’ananas.

Les plaisirs simples.

Lendemain , départ pour San cristobal de las casas.

L’année dernière j’avais été un peu déçu de constater que la ville , par trop touristique , avait perdu de son authenticité. Mais cette fois_ci, juste avant de partir , elle va me laisser un souvenir formidable.

La ville a encore changé, on a l’impression que le tourisme s’est encore plus développé.

On arrive en pleine feria . c’est la fête du tamal .

Du coup on goûte un peu tous les types de tamal qui se fait au chiapas. Genre anis coco. Mais le meilleur c’est elote( c’est à dire mais). Donc en fait on a préféré le maïs, saveur maïs. Merveilleux….

Tout en avalant les tamales, on écoute un concert de marimbas ( instrument national du Guatemala), .

Plusieurs groupes défilent. Il faut dire que les marimbas, c’est pas ce qu’il y a de plus pêchu : un boléro ou une rumba ne te font pas péter spécialement l’ambiance. Mais bon. Ça fait passer le tamal.

Climat génial à San cristobal. Température idéale.

La jungle c’est sympa, mais à pâques, c’est comme le christ, ça saoule.

Le lendemain , balade au canyon du sumidero, impressionnant, avec ses mille mètres à pic. La balade est sympa, singes, crocodile, et nombreux oiseaux. Ça ferait presque parc naturel  si un jour les gens apprenaient à mettre les ordures dans une poubelle au lieu de les jeter à la flotte.

Au Mexique il y a plus de campagne sur le tri des déchets qu’au Guatemala. J’ai du voir 3 fois des guatemaltèques jeter nonchalamment en public leurs plastiques dans l’eau ou dans la nature .

Balade dans San cristobal dans l’après midi , toujours aussi touristique.

Et le soir , j’allais vivre un moment très sympa.

Après un médiocre resto français où des crêpes soit disant bretonnes se noyaient dans le jus, nous allons dans un bar qui faisait une soirée tango.

Concert tango et démonstration de danse très sympas. Les danseurs faisaient des passes simples que j’aime, sans hystérie mais avec rythme.

Evidemment encore une fois mes pieds me démangent, le corps entier aussi , d’une envie de danser .

Pas évident d’inviter , évidemment je ne me suis pas mis aux couleurs tango ce soir là, c’est à dire tout en noir, mais j’ai plutôt la tenue cool des chaussures de danse hip hop avec mon fut orange fluo et mon haut bleu .

Ça fait un peu mec de la DDE qui vient réparer les tuyaux dans une soirée de la haute, mais bon.

Enguaillardi par un bailey’s et par les encouragements de Mr B., j’ose inviter la seule cavalière délaissée.

Et là ô joie, c’est le bonheur . Et à la fin de la danse, elle me jette enthousiaste dans les bras de la prof de tango que je trouvais excellente danseuse pour que je milongue avec elle.

Waouhh. Le pied. A la fin la prof veut redanser avec moi , elle trouve que je danse bien. « que bonito ! »

Et j’ai du en danser 4 ou 5 avec elle. Elle est même venue me rechercher pour redanser un peu plus tard. Une fille adorable. C’est ça qui est génial avec le tango , tu rencontres souvent des gens simples , adorables et super sensibles.

Quand on se rend  compte tous les deux que traverser le quart du Mexique pour aller danser le tango ici c’est pas pratique pour moi, on est un peu déçu. Mais bon , on ne sait jamais. Je donne l’adresse en lien de l’école de danse de San cristobal.

Parti en grand seigneur, je me couche, planant longtemps encore sur un nuage.

Lendemain, départ pour Tuxtla gutierrez, on arrive à se dégoter un pozole, et le reste du voyage s’ achève classiquement.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
journal de bord à Mexico
Publicité
journal de bord à Mexico
Archives
Publicité